

Rencontre avec un sculpteur d’Orthez qui dompte le feu et le métal
À Orthez, dans le Béarn, dans la région Nouvelle Aquitaine, un atelier vibre au rythme des étincelles. Ici, le sculpteur Jérôme Poumès ,transforme des plaques d’acier en œuvres vivantes. Entre les mains de cet artiste, la soudure à l’arc et le découpeur plasma deviennent pinceaux et burin, dessinant dans le métal des formes puissantes, brutes et sensibles à la fois.
De la matière brute à l’émotion pure
Tout commence par un morceau d’acier, souvent recyclé. Rien de spectaculaire à première vue mais dans l’œil du sculpteur, déjà une forme se devine.
À coups de disqueuse, et d’électricité, il découpe, assemble, polit. Le feu devient outil de création, la fusion devient expression.
Chaque soudure raconte une tension, chaque trace de chauffe révèle un geste. L’artiste ne cache rien : il laisse la matière parler.
Le geste du feu du sud-ouest
Le découpeur plasma lui permet de tracer avec une précision presque calligraphique des lignes lumineuses à travers le métal. La soudure à l’arc, elle, est le cœur battant de sa pratique, un dialogue entre l’homme et la matière, où la chaleur et la lumière sculptent le relief.
Le résultat ? Des sculptures à la fois robustes et aériennes, souvent inspirées de la nature, du mouvement et du corps humain.
Un atelier au cœur du Béarn
Installé à Orthez, Jérôme Poumès ouvre parfois les portes de son atelier aux curieux, aux amateurs d’art. Entre deux créations, il partage son savoir-faire : la maîtrise du feu, la patience du geste, la beauté du risque.
Ses œuvres ont déjà trouvé place dans des jardins, des halls d’entreprise et des galeries régionales chacune portant la trace de son identité : brute, sincère, ardente.
L’acier, une matière vivante
Pour lui, l’acier n’est pas froid. C’est une matière vivante, vibrante, capable de capter la lumière et d’évoquer la force du vivant. “L’acier, dit-il, garde la mémoire du feu. Chaque pièce garde en elle un peu de cette énergie.”
